Internet haute vitesse : des régions veulent utiliser le réseau d'Hydro-Québec

Une vieille idée refait surface : utiliser le réseau électrique en place pour transporter un signal Internet.

Les quelque 1 000 municipalités membres de la Fédération québécoise des municipalités souhaitent qu'Hydro-Québec les autorise à utiliser son réseau de distribution d'électricité pour acheminer de l'Internet haute vitesse en région.

Des discussions ont été entamées avec la société d'État, a indiqué samedi le président de la Fédération québécoise des municipalités, Richard Lehoux à l'issue du congrès annuel de son organisation.

Le principal frein à l'implantation de ce service est le coût, a-t-il souligné en entrevue avec La Presse canadienne.

L'utilisation du réseau de distribution d'Hydro-Québec existant permettrait de réduire la facture.

Hydro-Québec est partout, dans toutes les régions et sur tout le territoire, a-t-il plaidé. Donc, il semble normal de penser à ce réseau pour acheminer un réseau haute-vitesse à des endroits où le réseau haute-vitesse ne peut être acheminé actuellement.

Selon lui, l'Internet haute vitesse en région est un incontournable.

Il est impossible de penser que l'on pourra faire du développement économique en 2017 si on n'a pas cet outil.»

Le président estime avoir obtenu un signal clair de la part de l'État en ce sens. Lors de son discours devant les élus, le premier ministre Philippe Couillard a confirmé qu'Hydro-Québec devrait jouer un rôle important en la matière, selon lui.

Il assure également que les chefs des principaux partis d'opposition, Jean-François Lisée et François Legault, venus livrer leurs orientations aux élus se sont engagés à ce que l'accès à Internet haute vitesse en région soit une de leurs priorités s'ils sont élus.

«On se trouve à la croisée où on pense qu'il y a des choses intéressantes qui vont se faire dans les prochains mois, la prochaine année», s'est-il réjouit.